Achat Moteur d'occasion : révision totale ou reconditionné ?
Une révision moteur, c'est quoi ?
La plupart des ateliers de mécanique marine seront réticents à effectuer une "révision partielle" d'un moteur.
Dans le cas d'une révision d'un moteur marin, aucun atelier de mécanique marine n'acceptera, en général, de donner la moindre garantie si la totalité des éléments à vérifier ou à remplacer ne l'ont pas été.
Pour cette raison, les ateliers de mécanique marine qui ont pignon sur rue préfèrent ne pas s'engager dans des révisions partielles de moteur marin: si une panne survient à cause d'un élément qui ne faisait pas partie de la révision du moteur marin, et conduit à la mort clinique du moteur, ils savent que leur client se rapellera vite à leur bon souvenir, et viendra leur demander des comptes.
On peut imaginer que si la panne a occasioné une perte totale du navire, avec dommages corporels etc., le spectre de l'homicide involontaire par négligence n'est pas loin.
Si toutefois l'atelier de mécanique accepte une semi-révision, la facture portera souvent la mention "SANS GARANTIE".
Ceci ne concerne pas les bricoleurs du dimanche et autres garagistes qui s'improvisent mécaniciens marine, qui bien souvent n'auront pas conscience de la portée de leurs responsabilités civiles et pénales !
Faut-il le rappeler ? Les diesels haute performance comme il s'en trouve sur nos bateaux sont des machineries complexes, qui n'ont plus grand chose à voir avec les diesels de tracteurs ou de camions, à aspiration naturelle et d'une ou deux centaines de chevaux seulement.
Un moteur diesel marin peut contenir trois fois plus de pièces qu'un bon vieux six cylindres routier...
On pense souvent qu'une révision consiste à remplacer les paliers, les segments et les chemises, mais ce n'est qu'une partie du boulot :
- Culasses et soupapes
- joints d'arbre à cames
- pompe d'injection HP
- injecteurs
- radiateur de fuel
- turbo
- soufflante
- intercooler (refroidisseur d'air)
- tube de montée d'échappement
- pompe d'eau de mer
- pompe de circulation
- radiateur d'huile
- thermostats
- sondes
- Plateau entraîneur et amortisseur de vibrations
- test de l'électronique (EDI, etc.)
En plus de tous ces postes, il faudra compter un certain nombre de petites pièces -- boulon, écrous, circlips, goupilles, manchons, rondelles, joints toriques ou plats viendront allonger la facture. Il y aura aussi les frais de recyclage, les frais environnementaux, l'huile et les autres fluides, et naturellement les taxes.
Cela fait déjà quelque pages.
Quand on additionne tout cela, le coût peut exploser par rapport à la simple utilisation d'un kit de maintenance cylindres et paliers...sans compter la possibilité de tomber sur un cylindre crevé ou un collecteur fissuré.
La raison pour laquelle nous insistons sur ces points est que même un expert maritime plaisance ne sera pas en mesure de détecter ces problèmes de l'extérieur, les experetises étant effectuées sans démontage.
Seules les factures détaillées pourront vous aider à retracer l'historique technique du moteur.
Tout ceci devrait vous inciter à ne pas prendre pour argent comptant des affirmations selon lesquelles un moteur aurait été "révisé"...il y va de votre argent, et de votre sécurité !
Cas pratique :
imaginons un bateau à vendre, de 12 ans d'âge.
Le moteur a été "révisé".
La facture vous indique un remplacement des segments, des chemises et des paliers...uniquement.
Ces éléments ont été remplacés et le moteur remonté tel qu'il était, avec toutes ses autres pièces qui ont, bien entendu, 12 ans d'âge également.
Peut-on parler ici de moteur "reconditionné" ?
Non. Tout ce que vous avez est un moteur partiellement reconditionné.
Est-il plus fiable qu'avant toutes ces dépenses ?
Non. La fiabilité du moteur dépendra du plus faible de ses composants, comme une chaîne dépend de la solidité de ses maillons.
TOUT LE RESTE du moteur a 12 ans d'âge, ne l'oubliez pas : la pompe à eau, les durites, le circuit de fuel, les joints de vilbrequin....
En tant que nouveau propriétaire, ce sera à vous de faire face à ce terrain miné.
La date de la révision, par rapport à la période de possession du bateau est souvent révélatrice.
Une révision effectuée au début de la période de possession est souvent plus sérieuse, car le propriétaire sait qu'il devra en assumer les résultats.
Pour une révision effectuée juste avant la vente du bateau, il y a plus de probabilités qu'il s'agisse juste d'un "service minimal" pour rendre le bateau vendable.
Le propriétaire n'aura pas à en subir les conséquences...ce sera pour le nuveau propriétaire !
Tout cela est analysable par les éléments présents ou pas sur les factures. La liste peut rapidement vous donner une idée de la portée de la révision.
Une "révision totale" est en fait un reconditionnement : on remplace tout ce qu'il faut remplacer, selon le cahier des charges du constructeur.
Tout ce qui doit être fait est fait.
Une révision partielle tombe dans la catégorie des réparations...ce qui apporte plus de question que de réponses !
La plupart des ateliers de mécanique marine seront réticents à effectuer une "révision partielle" d'un moteur.
Dans le cas d'une révision d'un moteur marin, aucun atelier de mécanique marine n'acceptera, en général, de donner la moindre garantie si la totalité des éléments à vérifier ou à remplacer ne l'ont pas été.
Pour cette raison, les ateliers de mécanique marine qui ont pignon sur rue préfèrent ne pas s'engager dans des révisions partielles de moteur marin: si une panne survient à cause d'un élément qui ne faisait pas partie de la révision du moteur marin, et conduit à la mort clinique du moteur, ils savent que leur client se rapellera vite à leur bon souvenir, et viendra leur demander des comptes.
On peut imaginer que si la panne a occasioné une perte totale du navire, avec dommages corporels etc., le spectre de l'homicide involontaire par négligence n'est pas loin.
Si toutefois l'atelier de mécanique accepte une semi-révision, la facture portera souvent la mention "SANS GARANTIE".
Ceci ne concerne pas les bricoleurs du dimanche et autres garagistes qui s'improvisent mécaniciens marine, qui bien souvent n'auront pas conscience de la portée de leurs responsabilités civiles et pénales !
Faut-il le rappeler ? Les diesels haute performance comme il s'en trouve sur nos bateaux sont des machineries complexes, qui n'ont plus grand chose à voir avec les diesels de tracteurs ou de camions, à aspiration naturelle et d'une ou deux centaines de chevaux seulement.
Un moteur diesel marin peut contenir trois fois plus de pièces qu'un bon vieux six cylindres routier...
On pense souvent qu'une révision consiste à remplacer les paliers, les segments et les chemises, mais ce n'est qu'une partie du boulot :
- Culasses et soupapes
- joints d'arbre à cames
- pompe d'injection HP
- injecteurs
- radiateur de fuel
- turbo
- soufflante
- intercooler (refroidisseur d'air)
- tube de montée d'échappement
- pompe d'eau de mer
- pompe de circulation
- radiateur d'huile
- thermostats
- sondes
- Plateau entraîneur et amortisseur de vibrations
- test de l'électronique (EDI, etc.)
En plus de tous ces postes, il faudra compter un certain nombre de petites pièces -- boulon, écrous, circlips, goupilles, manchons, rondelles, joints toriques ou plats viendront allonger la facture. Il y aura aussi les frais de recyclage, les frais environnementaux, l'huile et les autres fluides, et naturellement les taxes.
Cela fait déjà quelque pages.
Quand on additionne tout cela, le coût peut exploser par rapport à la simple utilisation d'un kit de maintenance cylindres et paliers...sans compter la possibilité de tomber sur un cylindre crevé ou un collecteur fissuré.
La raison pour laquelle nous insistons sur ces points est que même un expert maritime plaisance ne sera pas en mesure de détecter ces problèmes de l'extérieur, les experetises étant effectuées sans démontage.
Seules les factures détaillées pourront vous aider à retracer l'historique technique du moteur.
Tout ceci devrait vous inciter à ne pas prendre pour argent comptant des affirmations selon lesquelles un moteur aurait été "révisé"...il y va de votre argent, et de votre sécurité !
Cas pratique :
imaginons un bateau à vendre, de 12 ans d'âge.
Le moteur a été "révisé".
La facture vous indique un remplacement des segments, des chemises et des paliers...uniquement.
Ces éléments ont été remplacés et le moteur remonté tel qu'il était, avec toutes ses autres pièces qui ont, bien entendu, 12 ans d'âge également.
Peut-on parler ici de moteur "reconditionné" ?
Non. Tout ce que vous avez est un moteur partiellement reconditionné.
Est-il plus fiable qu'avant toutes ces dépenses ?
Non. La fiabilité du moteur dépendra du plus faible de ses composants, comme une chaîne dépend de la solidité de ses maillons.
TOUT LE RESTE du moteur a 12 ans d'âge, ne l'oubliez pas : la pompe à eau, les durites, le circuit de fuel, les joints de vilbrequin....
En tant que nouveau propriétaire, ce sera à vous de faire face à ce terrain miné.
La date de la révision, par rapport à la période de possession du bateau est souvent révélatrice.
Une révision effectuée au début de la période de possession est souvent plus sérieuse, car le propriétaire sait qu'il devra en assumer les résultats.
Pour une révision effectuée juste avant la vente du bateau, il y a plus de probabilités qu'il s'agisse juste d'un "service minimal" pour rendre le bateau vendable.
Le propriétaire n'aura pas à en subir les conséquences...ce sera pour le nuveau propriétaire !
Tout cela est analysable par les éléments présents ou pas sur les factures. La liste peut rapidement vous donner une idée de la portée de la révision.
Une "révision totale" est en fait un reconditionnement : on remplace tout ce qu'il faut remplacer, selon le cahier des charges du constructeur.
Tout ce qui doit être fait est fait.
Une révision partielle tombe dans la catégorie des réparations...ce qui apporte plus de question que de réponses !
NB : Cet article est informatif, et ne constitue pas une
prestation de conseil ni une expertise. Il vise à améliorer la
compréhension du contexte nautique et maritime, et ne saurait en
aucun cas se substituer à une expertise maritime, ou à
l'intervention d'un professionnel. Les articles techniques sont à
usage pédagogique et ne remplacent pas les instructions
constructeur. Les opérations techniques ne doivent être
entreprises que par des personnes compétentes.